by Haruka :: 2014/01/15 :: 6 min read
#culture

Le renforcement du copyright doit profiter aux licences libres

Les consommateurs finaux chercheront toujours, à avoir accès à ces contenus de manière illimité et souvent gratuite, dans le but de consommer mais aussi de créer, à leur tour, du contenu. Je prends l’exemple des chaines Youtube qui ont explosé cest dernières années, et qui contiennent du contenu culturel sous copyright, notamment sur les chaines de gaming, ou encore sur des chaines musicale par exemple. Ces vidéos sont rentabilisés au travers des publicités. Mais avec l’essor qu’a pris ce mouvement de youtubeur, le site de Google est le premier à avoir craqué sous la pression des ayants droits (lobby des maisons de disques et éditeurs de jeux-vidéos), en redirigeant ces revenus publicitaires vers ces derniers. En arrière plan de cette mesure, c’est un peu le fantôme de SOPA qui revient nous hanter.

Mais peut-on réellement s’offusquer contre Google et Youtube. Non, car les contenus utilisés par ces “criminels de youtubeur” sont sous copyright, nul ne peut utiliser ou modifier des œuvres et en faire profit… La loi est ainsi faite pour “protéger” la culture. Donc nous n’avons pas le choix. De plus, Youtube est le premier à appliquer cette “protection” des œuvres, mais il faut s’attendre désormais à ce que d’autres services de partage en fassent de même.

Cependant on notera pour cette exemple que certains éditeurs de jeux vidéos (Capcom, Ubisoft, etc) renoncent à leur droits d’auteur sur les revenus publicitaires, liés aux vidéos sur Youtube. Tout simplement il est évident, qu’en permettant aux créateurs, d’utiliser ces contenus privés, ce sont, certes des revenus publicitaire perdus, mais surtout des ventes gagnées. A l’heure ou les entreprises doivent faire le buzz sur Internet pour vendre leurs produits, ces utilisations contraire au droits d’auteurs, permettent d’y contribuer.

Mais alors pourquoi ne pas diffuser directement sa création sous une licence libre, plutôt que de vouloir l’entraver ? La culture n’est-elle pas destinées à être répandue, multipliée, appropriées librement ?

Un autre exemple et celui de la musique et du livre avec DRM. Nous sommes encore au début de cet usage privateur. Mais j’ai confiance en l’avenir, et je ne peut pas croire que les utilisateurs d’un Amazon Kindle ou d’un iTunes, ne finissent pas par se lasser de devoir perdre tous leurs livres ou toutes leur musique, parce qu’ils ont envie d’acheter une lileuse d’un autre fabriquant ou de passer sous Android. Sans parler du fait que les DRM permettent aussi de supprimer l’œuvre directement sur les supports de l’utilisateur, si Amazon ou Apple l’on décidé.

Dans ce dernier, exemple j’utilise la passage d’une technologie privatrice à une autre (Apple vers Android), parce que malheureusement les alternatives ne sont pas encore très connus. Mais elles existent, et on la vu avec PRISM et les révélation d’Edward Snowden, ces solutions deviennent de plus en plus populaire.

Pour en revenir au droit d’auteur, la législation et les moyens mis en œuvre pour maintenir le respect du copyright, sont de plus en plus important. Le danger, il est simple, entraver la culture, la création et sa diffusion. Pour un pays comme la France, ou la culture et les arts sont important dans notre histoire et notre société, il est insoutenable de voir des bureaucrates, dont les seuls intérêts sont de s’enrichir, faire pression au travers des lobby, pour entraver la culture.

Nous savons pertinemment, et c’est une étude de l’Hadopi, qui le dit, ceux qui partagent, échanges, copies, multiplient, sont les plus gros clients des maisons de disques, des cinémas, Fnac et autres. Il est évident que la diffusion d’une œuvre, en plus de participer à alimenter notre culture, participe à la rendre plus populaire. Créer du contenue sous licence libre (payant ou gratuit), c’est permettre qu’il soit diffusé librement, repris, modifié et améliorer. On créera du contenu culturel de meilleur qualité et l’auteur originel ne sera pas en reste, puisqu’en permettant de diffuser librement ses créations, c’est la popularité de celles-ci qui en seront augmentées, comme le témoigne l’étude de l’Hadopi. Ce mécanisme réduit le risque de pertes de revenus pour l’auteur, liées à la diffusion gratuite de la copie d’une œuvre libre et payante.

C’est pourquoi, il faut profiter de cette fermeté du copyright, pour reprendre la maîtrise de nos arts en les diffusant sous des licences libres. La plus célèbre étant la Créative Common. Ce sont ce type de licences, qui permettent de créer une culture accessible facilement grâce à une diffusion libre et grâce à la copie, c’est aussi plus de créativité et qualité, grâce à la modification et à l’amélioration de ces œuvres, sans pour autant devoir abandonner toute source de rémunération pour l’auteur.

Ils peuvent renforcer un droit d’auteur toujours plus privatif, car j’ai foi en l’avenir, nous reprendrons le contrôle de notre culture et la diffuseront nous même sous licence libre.